La sociétéTrident Media Guard a été choisie pour surveiller les réseauxPeer-to-Peer. Elle sera chargée donc chargée de la première partie du dispositif Hadopi, soit:
interception des données échangées, donc de la communication,identification émetteur/récepteur, puis transfert des informationsauprès des autorités compétentes.
En clair, cette Société dispose d’un blanc-seing pour faire légalement ce que la loi interdit: pirater les communications.
La mise sur écoute permanente est donc maintenant autorisée par la loi, et de plus confiée à des sicaires...
Fallait oser, c’est fort!
De plus, cette société disposede tous les outils pour étendre sa surveillance à l’ensemble desactivités du réseau, "si une extention de la loi était mise en place":surveillance des newsgroups et des messageries. Rien ne prouve plusdésormais, ni ne garantit à l’internaute que cet outil ne sera pasutilisé à des fins moins avouables, et sûrement pas la parole dupolitique!
La conséquence est claire, brutale et froide: sur le réseau, la vie privée sera désormais publique.
Dès lors, que peut-on proposer à l’internaute pour garantir sa vie privée?
Lecryptage du réseau? Ce n’est pas une piste d’avenir. Il sera facile,dans un premier temps d’interdire purement et simplement le cryptagesauf autorisations (finances par exemple), Puis dans un deuxième tempsde l’ajouter au panel Hadopi. Le cryptage "profond", entendez supérieurà 256 bits est déjà illégal en France…
En revanche, trois actions simples peuvent être immédiatement mises en place par chaque internaute:
La première consiste à ne transmettre en clair que des informations pouvant être rendues publiques.
La seconde consiste à crypter ses fichiers personnels pour empécher l’identification en temps réel des données transférées.
Latroisième consiste à inonder la toile de leurres ou "fake": vrai titre,faux fichier ou inversement, faux titre et vrai fichier. Puisque letéléchargement pirate et l’échange de données entre internautes sont sidangereux et qu’ils représentent des millions d’échanges chaque jour,des millions de fausses pistes rendront ce travail d’écoute gestapisteimpossible.Il faudra simplement pour l’internaute mettre le fichier àtélécharger en plusieurs exemplaires pour qu’il trouve le bon…
En revanche, devant ces millions de leurres, ces sicaires seront vite débordés et inefficaces.
Encorebravo, Messieurs les Députés d’avoir voté Hadopi. Vous serez lespremiers à en faire les frais, lorsque vos propres échanges serontpiratés par les sicaires du Pouvoir pour être utilisés contre vous.